SABOTAGE dans la montagne de Lure
Depuis des mois une mobilisation acharnée vise à empêcher l’installation de centaines d’hectares de photovoltaïque. Un texte de revendication signé de « La montagne de Lure qui se défend » nous est parvenu. Extraits. Paru dans l’Empaillé n.13.
« Nous, divers groupes d’action, revendiquons les attaques subies par les entreprises Boralex et Engie green dans le sud de la France ces derniers mois. Ces deux multinationales sont responsables du saccage de dizaines d’hectares de Forêts sur la montagne de Lure. Cette catastrophe servira à la mise ne place de dizaines de milliers de panneaux solaires qui alimenteront divers sites industriels de Marseille à Lyon tous plus polluants les uns que les autres. En réponse à ce cauchemar qui dévaste les paysages que nous aimons et dont nous dépendons, nous avons saccagé cinq de leurs sites photovoltaïques en coupant les câbles de milliers de panneaux solaires, saboté huit pelleteuses et bulldozers de chantier à Cruis, incendié le bâtiment abritant les onduleurs de la centrale de Montfort ainsi qu’un stock de panneaux solaires sur le site de Cruis et des bobines de câbles électrique destinées à ce même chantier. Ces dégâts s’élèvent à plusieurs millions d’euros ».
Il est selon eux vital de « revoir la stratégie du mouvement écologiste car la civilisation industrielle est en guerre contre le vivant. Si on ne l’arrête pas, elle poursuivra jusqu’à la dernière forêt à abattre, la dernière prairie à bétonner, le dernier cours d’eau à assécher, la dernière espèce sauvage à détruire ». Ces militant·es appellent donc « tous.tes celleux qui accordent leur loyauté au monde vivant plutôt qu’au monde machine » à « attaquer de toutes nos forces et de tout notre courage les infrastructures de [la civilisation industrielle] ». Le communiqué insiste sur un ensemble de petits matériels pouvant servir à saboter « leurs antennes, leurs machines de mort, leurs câbles et caméras de surveillance », et appelle à désarmer « ceux qui détruisent et pillent ce qui rend la vie digne d’être vécue ! Alors seulement nous serons redevenus libres et la montagne refleurira. » Le ministre de la terreur parlera d’éco- terrorisme ; ça nous donne plutôt l’impression de sortir tout droit d’un tract des FTP-MOI de 1943. À l’avenir, face à ce pouvoir écocidaire, il est à craindre que l’on voit de plus en plus souvent ces écolos-maquisard·es passer à l’action…